L’huile d’olive est un incontournable de notre placard et une des bases du régime méditerranéen. Néanmoins, il y a certaines choses à savoir pour profiter pleinement de ses bienfaits santé.
L’huile d’olive est excellente pour la santé, en raison de sa richesse en oméga-9, des acides gras monoinsaturés. Leur consommation est associée à une diminution du risque de maladies cardiovasculaires et à une baisse des taux de cholestérol total et cholestérol- LDL (“mauvais” cholestérol) dans le sang.
Elle est également riche en polyphénols, des antioxydants qui freinent le vieillissement cellulaire et en vitamines K (coagulation sanguine et solidité osseuse) et E (élasticité de la peau).
Cependant, elle contient 100 % de lipides et reste donc calorique (90 kcal/c. à soupe, c’est plus que le beurre). On conseille en général 2 cuillères à soupe par jour, sur les 4 cuillères d’huile végétale conseillées au quotidien.
Huile d’olive vierge ou vierge extra ?
Les deux sont obtenues par un procédé mécanique, sans “extra”, l’huile doit répondre à des critères chimiques et gustatifs, notamment sur le pourcentage d’acidité (inférieur à 0,8 %).
Qu’apporte la “pression à froid” ?
“Pressée à froid” ou “extraite à froid”, les deux méthodes respectent une température technique utilisée. Les moulins qui pressent l’olive avec une meule de pierre ont la dénomination “pression à froid”.
Les entreprises qui fabriquent l’huile d’olive en centrifugeuses ou avec une presse automatisée, la mention “extraction à froid”. Il n’y a pas d’incidence sur le goût.
Peut-on tout cuisiner avec de l’huile d’olive ?
Elle peut être utilisée pour l’assaisonnement et en cuisson. Le point de fumée d’une huile d’olive vierge extra se situe autour de formation de composés néfastes.
Attention en revanche à ne pas l’utiliser pour la friture ! Comme on manque encore plus d’oméga-3 que d’oméga-9, on alterne avec d’autres huiles (colza, noix ou lin), à réserver à l’assaisonnement.
Quelle huile d’olive pour quelle préparation ?
Une huile d’olive fruité mûr pour la cuisson, dans une purée de pommes de terre ou une poêlée de champignons. Plutôt douce.
Une huile d’olive fruité vert sur les salades de crudités, les poêlées de légumes verts ou l’avocat. Un peu piquante.
Une huile d’olive fruité noir sur du pain ou du fromage, sur des pommes de terre grenaille et dans les gâteaux au chocolat. Un goût caractéristique d’olive noire.
Huile fruité vert, noir ou mûr, ça change quoi ?
Cette mention qui apparaît parfois sur l’étiquette indique le degré de maturité des olives lors de la récolte :
- Pour les huiles “fruité vert”, l’olive est récoltée lorsqu’elle est verte.
- Pour les “fruité mûr”, l’olive est récoltée plus tardivement. Ce sont les huiles qu’on trouve le plus en supermarché.
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Faut-il choisir une huile d’olive AOP ?
AOP (label européen) et AOC (équivalent français) garantissent une provenance géographique délimitée et un cahier des charges assez strict sur les conditions de récolte et de production. Il existe huit AOP en France et une AOC. Elles sont plus chères et plus rares en supermarchés.
L’Indice géographique protégé (IGP) est moins stricte, les olives ne sont pas forcément récoltées à l’endroit de la production.
Faut-il préférer une huile d’olive bio ?
Pas nécessairement. Il est toujours mieux de n’avoir aucun traitement chimique. Mais les huiles d’olive de contamination par les résidus de pesticides assez bas.
On ne la conserve pas plus de 2 ans
L’huile d’olive vieillit mal et rancit. Elle se conserve en moyenne 12 à 18 mois, jamais plus de 2 ans. Comme il faut la consommer dans les 6 mois après ouverture, on achète des petites bouteilles.
Bouteille en verre ou en plastique ?
Les bouteilles en plastique protègent moins bien l’huile. L’idéal est une bouteille en verre opaque, et de la conserver dans un placard. Celles vendues dans un bidon en fer sont aussi mieux protégées.
Une bonne huile est-elle forcément chère ?
Les huiles d’olive de petits producteurs, plus chères (15 à 20 € le litre minimum), sont fabriquées à partir de variétés d’olives de qualité. À privilégier pour l’assaisonnement.
Mais un prix élevé n’est pas toujours synonyme de qualité car l’évolution de l’huile dépend des conditions de stockage. Cependant, en dessous de 6/7 € le litre, on a forcément une huile de faible qualité.
Source: Santé Magazine