Lors d’une deuxième grossesse, lorsque le rhésus du père est positif et celui de la mère négatif, il y a un risque d’incompatibilité de rhésus.
En quoi consiste ce phénomène ? Quelles en sont ses conséquences sur le bébé et comment se passe le suivi médical?
INCOMPATIBILITÉ DE RHÉSUS ET NON DE GROUPE SANGUIN
Contrairement à ce que l’on pense, il n’existe pas pendant la grossesse d’incompatibilité à proprement parler entre les groupes sanguins (A, B et O), hormis celle à l’origine d’ictère (jaunisse) néonatal.
Quel suivi pour une femme de rhésus négatif?
Si la future maman est de Rhésus négatif et que le bébé est de Rhésus positif, il peut se produire une immunisation fœto-maternelle, explique Agnès Sartor, gynécologue obstétricien.
En effet, lorsque des globules rouges du fœtus passent la barrière placentaire et entrent en contact avec la circulation sanguine maternelle, il se produit une réaction immunologique chez la mère qui crée des agglutinines irrégulières (anticorps anti-Rhésus).
Celles-ci traversent le placenta vers le fœtus et détruisent ses globules rouges, entraînant une anémie plus ou moins sévère, un risque parfois vital pour le fœtus. » Afin d’évaluer la présence d’anticorps potentiellement dangereux, une recherche d’agglutinines irrégulières (RAI) est réalisée chez les patientes de Rhésus négatif.
Si elle est négative, une injection de gammaglobulines anti‑D à la future mère permet de prévenir la production d’anticorps. Cette prévention est effectuée dans toute situation à risque (saignements, amniocentèse…) et lors de l’accouchement.
Elle est également proposée à titre préventif au début du troisième trimestre de grossesse (29 semaines d’aménorrhée) pour prévenir le passage spontané de globules rouges de l’enfant dans le sang de la mère.
Source: Top Santé