Un Chinois a été exécuté après qu’un tribunal l’ait reconnu coupable d’avoir incendié son ex-femme alors qu’elle diffusait en direct sur les réseaux sociaux, selon The Guardian.
Le tribunal populaire intermédiaire de la préfecture autonome tibétaine et qiang de Ngawa a déclaré samedi matin dans un bref communiqué en ligne qu’il avait procédé à l’exécution de Tang Lu.
Tang a incendié son ex-femme en septembre 2020 alors qu’elle diffusait en direct sur Douyin, la version chinoise de TikTok gérée par la même société mère. La femme de 30 ans, connue en ligne sous le nom de Lhamo, a succombé aux blessures quelques semaines plus tard.
Dans de courtes vidéos et des diffusions en direct, Lhamo avait offert un aperçu de sa vie, montrant la campagne du Sichuan et bloguant sur sa vie. Elle était d’origine tibétaine et portait souvent des vêtements traditionnels tibétains dans les vidéos.
Les campagnes sur la mort de Lhamo se sont intensifiées lorsque le président chinois, Xi Jinping, a prononcé un discours lors d’une conférence de l’ONU le lendemain, affirmant que la protection des droits et des intérêts des femmes “doit devenir un engagement national”.
Des hashtags, dont #LhamoAct, appelant à des lois autorisant les victimes à un divorce automatique, se sont répandus sur Internet mais ont été rapidement fermés par les censeurs.
La sœur de Lhamo avait déclaré au Paper, un média officiel basé à Shanghai, que sa sœur avait subi des violences domestiques de la part de Tang pendant des années et avait décidé de le divorcer en conséquence.
L’affaire a suscité une condamnation et une indignation généralisées dans tout le pays face au sort auquel les femmes peuvent être confrontées dans des mariages abusifs. La police a placé l’homme en garde à vue quelques jours après que la nouvelle de l’attaque s’est répandue.
Tang avait fait appel de la décision mais a perdu l’appel en janvier de cette année.